Le Struthof, haut lieu de la Mémoire nationale est un incontournable pour qui souhaite comprendre les atrocités de la deuxième guerre et ses répercutions sur notre belle région, l’Alsace.
Ballotée entre la France et l’Allemagne, elle a changé 5 fois de nationalité entre 1870 à 1945. Voilà sans doute, une des explications à notre fort attachement à notre culture et nos spécificités locales.
Parcourir l’Alsace c’est aussi découvrir des ouvrages comme la ligne Maginot et ses forts et des sites avec une histoire chargée comme le Struthof.
Le camp du Struthof
Les premiers déportés ont construit un chemin à travers la forêt, depuis la gare de Rothau. Il permettait d’accéder au camp du struthof et à la chambre à gaz. Dire que les SS faisaient répandre les cendres des déportés sur leurs potagers. Par la suite les morts seront tellement nombreux qu’ils déverseront les cendres dans une fosse. Une lanterne des morts, allumée jour et nuit, symbolise le souvenir de ces hommes morts et incinérés au camp.
En 1949, on confie la conservation du site au ministère des anciens combattants et victimes de guerre. On garde 4 blocks pour mémoire : Un dortoir, le block cuisine, le block cellulaire et le block crématoire reconnaissable à sa cheminée.
La nécropole
Une nécropole nationale est érigée au dessus du camp. Le 23 Juillet 1960 le général De Gaulle, Président de la République Française de l’époque, inaugure le Mémorial. Il devient, dès lors, un des haut lieux de la mémoire nationale.
Situé sur le versant nord du Mont Louise, face au massif du Donon, le lieu-dit Struthof est un endroit prisé des Strasbourgeois. Dès 1829 avec la construction d’une auberge puis, en 1906 celle d’un hôtel restaurant, le Struthof est une station de sports d’hiver.
Alors pourquoi ce camp ici ? En 1940, alors que l’Alsace et la Moselle sont annexées par le IIIème Reich, la société SS (DEST) recherche de carrières pour les grands travaux du Reich. En fait, elle découvre ici un filon de granit rose. Par conséquent, les déportés, qui sont la principale main d’œuvre de cette société, construisent le camp ici.
En 1944 il y avait ici 17 blocks : 15 en bois dont 6 dortoirs, 5 pour l’infirmerie, 1 pour les malades du typhus, 1 bureau, 1 cuisine et 1 pour la mise en quarantaine.
Il y avait aussi 2 blocks maçonnés dont 1 contenait 20 cellules et 12 cachots et l’autre servait de block crématoire.
Au Struthof les conditions climatiques sont plutôt rudes. En hiver le thermomètre peut descendre jusqu’à -20°c et en été avoisiner les 30°C. Isolé, le camp devient une zone interdite entourée de trois enceintes barbelées. Aujourd’hui il ne subsiste que la première double enceinte.
Les atrocités d'une guerre
Sur le site il y a même deux potences. On oblige tous les déportés à assister aux pendaisons. Celle de Noël 1943 a particulière marqué les déportés présents. Le condamné était un déporté Allemand, arrivé au camp au début du mois de Décembre. A son arrivé, il avait déjà reçu 100 coups de bâton assénés par quatre SS. Emmené à demi mort au block cellulaire, il n’en sortira que pour être pendu le soir de Noël 1943. Le commandant Kramer et ses adjoints fumèrent le cigare, debout à côté de la potence.
Dans le camp du Struthof, les déportés constituaient une main-d’œuvre corvéable à l’envie au service du Reich. Ils travaillaient à l’intérieur du camp et à la carrière pour l’extraction du granit. A partir de 1943, certains des déportés travaillaient sur des moteurs d’avions. Mais la pire des atrocités sont les expérience menées à l’intérieur du camp par trois professeurs de médecine. Principalement pour l’amélioration d’un vaccin contre le typhus et des expérimentation sur le gaz phosgène qui provoque des lésions pulmonaires.
Les nazis aménagent la chambre à gaz à l’extérieur du camp. Ils réquisitionnent l’auberge du Struthof pour réaliser leur macabre installation.
Le devoir de mémoire - Au Sturthof et ailleurs..
Il est important de conserver de tels lieux par devoir de mémoire, mais aussi, pour que de telles atrocités ne se reproduisent plus. Il est important aussi de les visiter pour prendre conscience de cette réalité qui au fil des années pourrait s’effacer de nos mémoires. Alors.. pour une leçon d’histoire ou par devoir de mémoire, n’hésitez pas à visiter le Struthof.
Informations pratiques :
Struthof – Route Départementale 130 – 67130 Natzwiller
+33 (0)3 88 47 44 67
Tous les jours, excepté du 24 Décembre au 31 Janvier
De 9h00 à 17h30
- Adultes : 8 Euros
- Enfants de 10 à 18 Ans : 4 Euros
- Enfants de – 10 Ans : Gratuit
En venant de Strasbourg :
- Prendre l’A35 en direction de Colmar
- Suivre la direction Schirmeck, Molsheim
- Prendre la sortie en direction de Saint-Dié, Schirmeck, Mutzig
- Traverser Schirmeck et continuer jusqu’à Rothau
- A l’entrée de Rothau suivre les panneaux « camp du Struthof » (ne pas aller dans le village de Natzwiller)
Coordonnées GPS : Latitude : 48° 27′ 15.822 » / Longitude : 7° 15′ 15.89 »
Uniquement au Musée
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